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Aulnay

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Ces chroniques d'une enfance à la campagne dans les années 1950
révèlent la globalisation et les ruptures des cadres de vie.

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Y a-t-il un sujet plus commun, plus banal presque, que l'enfance ? Et, pour celui qui écrit, de terreau dans la mémoire plus proche ?

Mais écrire est d'abord cette incertitude où les images initiales se mêlent, fusent dans l'instant et se dissolvent, éparpillant le souvenir dans une pluie d'étincelles improbables.

 

Ensuite les mots s'imposent, ils reviennent en vagues, les bribes d'images s'agglutinent, jusqu'à ce que se dessine dans l'imaginaire le territoire d'un livre. Et le travail d'écrire est de reprendre cela, de reconstruire, non pas l'enfance, non pas ses images, mais cette cohérence de la langue qui fait toucher au mieux cet autre pays de soi-même, entre l'aujourd'hui et la mémoire, ce qui fait, quelque peu, la permanence des vies.

Ce livre, ce sont des moments mis en guirlandes, comme un enfant qui aurait collectionné des trésors, à son insu presque, et qui en ouvrirait, l'âge venu, la boîte rangée longtemps sur l'étagère.
Ce n'est pas une histoire, l'enfance vit toujours la présence des instants multipliés, dans le temps toujours là, donné à profusion. L'enfance écrit derrière elle cette poussière scintillante dont on cherche toujours, après, à toucher le murmure.
Cela se passe dans un lieu précis du monde : à quelques kilomètres, le grand fleuve de Loire proche de l'océan, et de l'autre côté, les mystères de Grand-Lieu, une immensité d'eau encore, mais immobile, enchevêtrée d'herbes et d'oiseaux, légendaire, inaccessible. Et comme tous les territoires de l'enfance, il est universel.

 

Et c'est à un moment précis du temps, quelques années, quand on fait encore la lessive à la main, les vendanges en famille, ou les couvre-pieds en laine pour les lits de l'hiver. C'est le temps des histoires, le soir, pour s'endormir, et des tours de cour à l'école. Celui aussi des autos plus nombreuses, du plastique qui arrive, des voyages qu'on commence. C'est dans une campagne que le temps va bientôt dissoudre dans la ville.

C'est une enfance dans un monde qui chavire, bientôt bouleversé. Mais l'enfant ne le sait pas, qui vit chaque instant émerveillé, comme un trésor qu'il range sans le savoir dans sa mémoire.

Ce livre a été publié par les éditions Siloë à Nantes. Celles-ci ayant cessé leurs activités en 2014, Parole & Patrimoine a repris la distribution de l'ouvrage.

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Entre Loire et lac,
chroniques d'une enfance à la campagne


• Éditions Siloë
• Parution : mai 2012
• 176 pages
• Format 15 cm x 22 cm
• Prix public : 16 €
• ISBN : 978-2-84231-535-1

 

Réactions et critiques

• Dans la revue Place Publique consacrée à l'aire territoriale Nantes Saint-Nazaire, Thierry Guidet chronique le livre (Livraison #35 de septembre-octobre 2012), sous le titre Les chroniques d'un monde enfui :

"Parsemées de bonheurs d'écrture, ces chroniques tiennent de l'aquarelle, peinte sans repentir, comme sur le motif, malgré le demi-siècle enfui. [...] Elles peuvent se lire à la fois comme un joli morceau de littérature et comme le témoignage d'un basculement d'époque dans la campagne du Pays nantais."

• Sur France Bleu Loire Océan, Marie Thireau anime l'émission Le livre du week-end. Elle s'entretient avec Rémy Prin, le 27 octobre 2012. Écoutez un extrait :

La Société des Historiens du Pays de Retz est une association dynamique, valorisant la mémoire et le territoire dans une réflexion pour aujourd'hui. Sur son site, elle rend compte du livre et annonce la rencontre à la Bibliothèque de Bouaye :

"Son texte respire la poésie. Il traduit au fil des pages l’éveil progressif du jeune enfant qu’il fut à son environnement familial, humain, à la société rurale et à la nature. La sensibilité et la délicatesse constamment affichées rendent palpitante la découverte - ou la remise en mémoire pour la génération d’après-guerre - d’un monde disparu."

• Dans L'Angérien Libre du 22 juin 2012, Olivier Lepoutre écrit :

"La magie de ce livre est qu'il conte une histoire unique, la sienne, mais qu'on s'y sent convié comme par une secrète connivence. Comme si on l'avait partagé malgré tout avec lui."
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• Dans Sud-Ouest du 13 juin 2012, Jean-Michel Marquebielle chronique le livre :

"Rémy Prin a ramassé toutes ses petites madeleines auxquelles nous aussi avons goûté. Au détour d'une émotion sienne, c'est la mienne qui lui répond. Ainsi vont ses phrases, de la maison basse au grenier mystérieux, de paysages fleuris en pierres grises, au bord du chemin de notre enfance..."
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