Ce soir sur le lierre le gris de novembre qui se propage
A quoi tient l'ampleur du chant qui nous fonde ?
Sur les coteaux la brume se dissout déjà, par places
Nous parlerons des seuils partagés, parole inquiète, vie ouverte
Rien n'atteindra les propos des mains versant l'espace
J'erre ce soir des terres collantes aux écorces mouillées
Je suis dans l'équilibre précaire des épaules
Les bêtes que la nuit dissémine
marchent dans la connaissance des talus