Les mots qui disent
entre les mots
l'humanité
l'amour s'il se peut
au gré du monde

Les mots
qu'on ne dit pas
qui nous traversent
criblant les corps

Mon père allait le soir fendre le bois

Dans le hangar, l'amour sous les sarments
reste au plus tard, au plus épais

Il ne faut pas parler, le vent changerait peut-être
nos nuits bien lisses seraient à reprendre

Il faut rentrer, le bois tassé dans le baquet
sèchera

Vint l'absence, avant la mort

Les trottoirs de novembre, les fins de jour amenuisées
le bas des pentes où se rassemblent les pluies
derrière il y a toujours un jardin submergé dans la tête

Vint l'absence sans drame, insinuée quand l'âge avance
la mesure, la norme des mots rendus