Terre du début d'avril encore agressée par la pluie
Acharnements, maigres sursauts
avant d'atteindre le végétal en liesse
Voici les creux mêlés, décousus
et les angoisses aux mains heurtées,
écorce balbutiante que nos fronts scrutent
Mais aucune profusion encore
Arbres que j'appelle après le coucher noir des vies dissoutes
Arbres
et ces frémis imprononçables des chairs, des mots transis
Quelle quête en nos paroles tailladées,
sans alourdir nos épaules ?
Poursuivre ce ruissellement de questions
quand tout encore clôt la flamme dissidente