Le jardin cette année a donné fruits et légumes comme rarement, depuis cinquante ans que nous travaillons cette parcelle de terre devant la maison.
Écrire, les pas s’en vont
parcourir un monde immobile
D’où qu’on regarde, l’évidence,
les ressources qu’on épuise
Sur le talus du chemin, des orchidées
comme en tribus venues au jour
parmi les herbes hautes, sauvagement,
La saison revenue des oiseaux
comme un bienfait sur le monde
Les mots dans la nuit
ils viennent sur moi
ils troublent toute l’ordonnance du monde
Soleil sur la terre du printemps
mais nous restons encore timides et figés par l’hiver
comme si nous ne savions rien du monde
comme si nous attendions toujours le mystère