Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Areni
Pierre tombale près de l'église
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Moro dzor
Chemin dans le village
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Ererouk
Restes de la façade
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Ketcharis
Le bac à bougies
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Aghitou
Une pierre tombale
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Bjni
L'église Saint-Serge
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Makaravank
Église principale • Motif polylobé

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Peut-on comprendre un territoire sans une carte ? Et peut-on comprendre l'histoire sans feuilleter l'une après l'autre ces images où dansent les mosaïques des peuples ?

A quelques exceptions près, toutes les cartes montrées dans ce livre sont limitées par la Mer Caspienne au nord-est, la Mer Noire au nord-ouest et la Méditerranée au sud-ouest. Cela commence en 721 avant J.-C. Il y a là la Phrygie, l'Assyrie et l'Ourartou, ce dernier qui englobe les trois grands lacs intérieurs de cette région du monde qui feront repère au long des siècles : Sevan, Van et Ourmiah.

Le principe de cette collection d'Atlas est simple : page de droite, une carte, datée et page de gauche, un texte qui ne décrit pas la carte, mais met en exergue quelques points saillants de l'histoire des hommes, durant la période considérée. Chaque carte juxtapose les à-plats de couleurs : on voit ainsi en jaune l'Ourartou se transformer en Arménie, on suit l'expansion arménienne du temps de Tigrane le Grand au Ier siècle avant notre ère, puis le territoire se rétrécir et finalement se partager entre Rome et la Perse au début du Ve siècle. Puis le jaune réapparaît en 886, quand Achot, "prince des princes" se fait reconnaître par le califat puis par Byzance. Puis c'est à nouveau le morcellement au vent de l'histoire. En sus des frontières et des peuplements, l'atlas donne aussi les noms, des provinces, des villes, il situe les lieux et leurs incertitudes comme Tigranocerte, cette capitale de Tigrane dont on n'est pas certain de l'emplacement. Et il donne à voir l'essentiel : les relations de l'Arménie et de ses voisins et les invasions qui changent le territoire.

Ce travail remarquable de clarté est complété par d'autres cartes commentées, qui situent les principaux foyers de la diaspora, les centres culturels, les capitales successives... Enfin, une dernière partie montre des reproductions de cartes anciennes, depuis Hécatée de Milet au VIe siècle avant J.-C.

Atlas Historique de l'Arménie
Claude Mutafian & Eric Van Lauwe
Editions Autrement, collection Atlas / Mémoires
(2001), 144 pages, 24 cm x 17 cm