Ketcharis
Le bac à bougies
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Ererouk
Restes de la façade
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Bjni
L'église Saint-Serge
Aghitou
Une pierre tombale
Areni
Pierre tombale près de l'église
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Moro dzor
Chemin dans le village
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Une introduction éclairée à l'oeuvre poétique de Grégoire de Narek, mystique et flamboyant poète d'Arménie au tournant de l'an 1000, complétée par quelques autres poètes arméniens.

 Bonheur d'acheter ce petit ouvrage au kiosque de l'hôtel à Erevan, réédité en français en Arménie, en 2003, cinquante ans ans après sa première publication aux Cahiers du Sud en France.

Luc-André Marcel est poète, et traducteur. En une trentaine de pages, il décrit le personnage, celui qui naît en 951 dans ce village de Narek près du lac de Van, du temps où les Bagratides agrègent une Arménie autour d'Ani la capitale. A propos du Livre des lamentations, le texte emblématique de Grégoire de Narek, Luc-André Marcel écrit : "Existe-t-il un texte montrant un acharnement aussi soutenu à tirer d'un corps toutes les raisons de le métamorphoser ?" Ascèse, travail croisé de la chair et de l'âme, le poète tourne les mots, "se réserve de pures noces avec une beauté incorruptible".

Suit la traduction d'odes mystiques et du livre des lamentations, l'occasion d'entrer dans cette oeuvre bouillonnante :

"Je me cloue aux dents du remords,
la touffeur de mon souffle me grille,
l'âcre buée des larmes me corrode,
je me dessèche en désespoir,
je m'abolis au vent amer..."

Il n'y a rien à dire sur ce souffle qui s'extrait d'un dur dialogue entre la violence du corps et la puissance de l'âme, il n'y a qu'à plonger dans cela, cette matière du souffle qui vient étonnamment puissante du fond des siècles.

Grégoire de Narek et l'ancienne poésie arménienne
Présentation et traduction de Luc-André Marcel
Editions Nahapet (2003)
128 pages , 14,5 cm x 20 cm