Le vent claque au seuil des fêtes de l'hiver
nous nous tenons les doigts serrés,
nous avons dépassé le rideau d'arbres des villages.
Je lève à peine les paupières
et tes cheveux de toute éternité dans le soleil
tu cours sur d'immenses grèves blanches
sans un rocher, sans une larme
Notre lieu se protège - main à main -
contre toute morsure, gel ou cri
l'hypocrisie de la neige
Comme chaque fois
mille brisures qui se propagent de l'enfance à la mort
sans le vent qui rassemble, sans la ferveur
Apprendre enfin
se fier au murmure, à la rumeur volatile
au désir des terres ensevelies