Ma mère court en février dans l'autre rue
Chacun s'abrite comme il peut des blessures qui rentrent
On m'a mis à l'écart
Dans les fêlures des portes je vois
l'image double et blanche, les paroles raidies
le bruit des chaises, des prières
Je vois le froid, à jamais, qui tient les membres
Attente de sable
mon corps se serre avec lui-même et craint l'hiver
Seule est l'écoute du silence lisse
ponctué des cris funèbres de la terre