Élie dit :
" Ces pierres ne savent rien
ni de la poudre des chemins
ni de l'alignée des murs sans ombre de midi
Ces pierres partagent le malheur immobile
soudées aux milliers d'autres
muettes, arides, sans prise au souvenir
Nous ne voyons des pierres que la carrure
Miettes de la terre suintant dans les réduits humides
avec pour seul souffle le gel,
secrets des tassements dans l'argile, des appuis
Les pierres entourent l'homme en couches tièdes
De leur toucher à peine inerte
cette sensation que ce qui nous fait ici
dans l'entourage et le regard
tient aussi de cet épiderme obscur. "