Que la nuit s'ouvre à la corbeille de ton nom
Que nos mains que la fatigue assèche
nous soient liées encore un soir
Rien ne m'appelle
comme ce réel que toi seul apprivoises
Je parle de mon amour,
et ce sont tous les visages joints ensemble qui ruissellent
Nous n'échappons jamais tout à fait à la terre
Elle seule rend l'écho des voix d'autrui
qu'inlassablement nous cherchons
La terre pour répondre à l'amour par phrases presque muettes
Les lieux nous délivrent, nous propagent
Aucune nuit
ne couvre jamais le même langage