Les mots qui disent
entre les mots
l'humanité
l'amour s'il se peut
au gré du monde

Les mots
qu'on ne dit pas
qui nous traversent
criblant les corps

Souvent les voies sèches du vent prolongeaient notre extase

Naître ainsi, les traits lentement émergés d'une nuit de l'été

Réunir son corps des bruits exacts de la terre
quand rien ne les corrompt encore

Pluie que le jour allonge :
le dialogue des bâtisses et du vent

Tu passes au devant des paupières
les collines déversent soudain des bruits que l'âme écoute

Si tu poursuis la même errance entre la chair et le coeur
je m'écarte, je laisse passage aux frondaisons de mai que ton corps livre

La pluie porte toujours au-delà, partageuse des contrées

Ta parole s'est levée tout à coup dans l'ocre de l'air

Les peupliers maintenant se rangent au vent qui fait la plaine