Rien ne rappelle plus l'amour accompli sans rides
que l'approche des bois clairsemés
De ce reflet que j'interroge
dans ce midi de septembre admirable
je ne touche que l'écorce sombre des chênes
et quelques échos d'oiseaux surpris
Nous sommes sur les hauteurs de Chantemerlière
alternance des vignes, des silences
Nous avons franchi ce seuil où l'on décrit les pays rencontrés
pour nous fondre en eux-mêmes
Nous venons d'explorer les vignes
que bientôt les enfants parcourront de leurs mains poisseuses
Il nous faudra toujours inventer
le soleil pas à pas des rayures d'ombres
des perspectives inassouvies
Tu chantes, soudain l'univers s'efface
l'écriture te fait cortège
Où tu me mènes les pierres même
et leur exacte place entre les nervures des roches,
les pierres aiguisent notre chant
Nous ramenons nos épaules secouées par l'immense
la mort s'achève