Ce pays s'est lentement agrégé à nos muscles
et nul parcours aujourd'hui qui me disperse
Et nul tremblement
sauf cette eau libre de parole et d'humus
Jour de mars, l'eau reflue,
nourrit nos fronts
le rêve accentue sa pesée sur l'espace
Quel avenir
pour les prés meurtris d'hiver ?
Le lendemain, la pierre du seuil
m'apprit l'unisson de ton sang
Et qui, sinon l'oiseau qui résume,
put nous surprendre agenouillés dans le milieu vif des haies ?
Cette maison naquit en nos reins
seule émergence de façon humaine en ces lieux de broussailles
en ces instants d'été mûr, de part en part cheminant, volubile
Le matin, je discernai mal les graviers du sol
l'odeur de paille des greniers