En chaque instant aussi le tracé de ton nom remis en cause
le poids des tuiles sur les phrases
et les jardins eux-mêmes dans l'approche mal assurée de la brume
Quoi sinon l'opaque que les ongles à tâtons griffent
dans ce décor
Partir, ce serait fuir la couleur et l'odeur fascinantes des colzas de fin d'avril
Extraire la musique du silence
et qu'elle soit phrase majeure apte au combat du vent,
force des rouches là-bas
Nous laisserons la nuit
l'espacement lentement appris des demeures
Nous porterons ailleurs
cet air que nos doigts font chanter dans le début d'été
à la manière du voyageur qui ne possède que son chant comme partage possible
Ce pays maintenant
infusé dans mille exubérances d'écorces
déjà penché vers d'autres corps - des suintements pour boire