Ton corps semble aussi cette route très longue
de sel et d'éclatements peu à peu mis à jour
Tu vas, tu bois aux fontaines rares en ce pays de sève souterraine
tu gardes l'écart des choses sûres
Ce n'est point la chaleur qui pèse
mais cette sudation de phrases de gestes pour se rejoindre enfin, pas à pas
dans le matin battu en brèche
Toujours ces mêmes mots ramassés,
en ce juillet, les hommes partagent tard la complicité de leur sol
Dans cette danse encore récrite
on discerne, quand la chaleur a perdu sa rigueur
combien d'âges il a fallu pour que ceci soit un,
cette terre et ce chant de l'homme sur elle le couvrant
de ses mains d'argile
Ainsi, ce que je marque de tragiquement faible
liant midi, l'écorce, les cheveux