Vents d'octobre avec les pluies, tout reprend ses droits
La vie enterre l'écriture
noie dans son cycle les écarts et nos griffures lentes
Etre à la fois fiché dans ces écorces et s'imposer l'exil
pour le désir en soi et l'air plus large
Vents qui se mesurent avec les nuits
l'océan sans amarres dévaste les campagnes
Demain, meurtries, qui les relèvera
si ce n'est toujours, la main qui frappe sur l'espoir
Mes amis que je sais fébriles à conjurer ce vent
à faire la part du désastre et de l'amour
en cette nuit comme moi scrutant le sol,
quelles contrées de la planète hâtivement traversez-vous
pieds et paroles ensanglantés ?
Vers où se rejoindre
quand nous n'avons pour jalons
que des fragments de la douleur et de la joie ?
Octobre encore
la vie nettoie les arbres
et nous voici plus à découvert maintenant que jamais
plus vulnérables