C’est l’automne. Dans cette terre à l’écart
des villages de Saintonge,
au gré de la lumière qui décline si lentement
que le corps même ne le perçoit qu’à peine,
on cherche doucement ce qui pourrait
tisser des rêves d’espérance.
On ne cherche pas vraiment pourtant,
le quotidien des gestes dans la maison, dans le jardin
peuple le temps, inscrit toute la vie
comme au firmament de ce qui est gagné sur la mort.
La pluie tombe sur les vitres,
elle chante à sa façon le dialogue
qu’on a commencé avec la terre il y a bien longtemps,
la lumière s’efface sous les nuages,
on croirait que les temps changent.
Ce qui pourrait tisser des rêves d’espérance,
les sourires des enfants,
les courbes si fines au corps des femmes,
le soleil même de biais sur les façades
ou le vol en nuage léger des oiseaux…
C’est l’automne, on guette le devenir du monde
comme des êtres perdus par ce qui les dépasse
entre la douleur et la confiance
sans trop chercher, sans trop savoir.
Écriture 24/09/24