On touche des mots parfois,
dans l’incertitude tremblée de la main
qui les couche sur la page,
Les hommes dans les bois font la brouille,
ils nettoient autour des arbres, c’est l’hiver,
Quand on revoit l’enfance, c’est à pleines brassées la certitude du monde.
Jour d’hiver mouillé qui respire à peine
Les jours qui rapetissent,
l’hiver, la saison qui s’en va vers la mort
Quand je m’éveille la nuit, je guette
Soir d’hiver, la pluie fouette le seuil,
la pluie s’insinue dans les vies de l’enfance
Visages que j’ai oubliés
au premier abord de ma peau,
Écrire, les pas s’en vont
parcourir un monde immobile