Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Champanais de grand deuil
Malaville
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Champanais de jeune fille
Matha
Dentelle à l'aiguille
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise
Loulay
Mothaise de cérémonie
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise de mariée
Brioux

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

La coiffe, un signe d'identité territoriale

Les coiffes vont se diversifier peu à peu. Chaque région, chaque paroisse a sa coiffe qu'on identifie immédiatement. S'il y a des grandes catégories comme la Saintongeoise, le Champanais, la Confolentaise, on réussit à distinguer à l'intérieur de ces catégories la marque du village. En effet, chaque lingère marque de son sceau la coiffe qu'elle fabrique. La paysanne portant sa coiffe affiche sa localité.

Les anciennes frontières sont tenaces, ainsi sur le canton d'Aulnay où une partie appartient à la province du Poitou et l'autre à la Saintonge, les coiffes sont différentes dans les deux secteurs, la frontière naturelle et provinciale étant plus forte que l'appartenance au même canton.

 

A La Villedieu, la Saintongeoise
Une Saintongeoise de jeune fille de La Villedieu (canton d'Aulnay)
Au Gicq, le Champanais
Un Champanais de jeune fille du Gicq (canton d'Aulnay)

 

Les dénominations actuelles n'étaient pas utilisées par les habitants, ainsi les femmes parlaient de leur " bonnet " ou de leur " coiffe ", mais ne parlaient pas de " Champanais ", dénomination trouvée par les intellectuels pour désigner les coiffes de la région de la Champagne. Le même type était désigné sous diverses appellations selon les villages, par exemple, la Garibaldi était la dénomination générale, désignée par Carasse pour les gens de Niort, ou encore Capette, Ramponneau. Dans le Marais, on appelait la coiffe carrée, Poraude.

Parfois les rivalités entre villages poussaient les femmes à désigner les coiffes de la commune voisine par un terme péjoratif. Ainsi, les gens de Chef-Boutonne appelaient la Pantine portée par les femmes de Lezay des Pelles de Four et celles de Lezay dénommaient celles de Chef-Boutonne des Bourgnons, de même pour désigner les coiffes des marais, on parlait péjorativement de cabanières et pour celles de Confolens, on utilisait le terme de Gros Culs. Ces multiples dénominations marquent bien la force de l'empreinte territoriale.