Amis semés sur la terre, et rares
qui fouillez lentement dans le décombre humain des provisions futures
je me range à votre ombre doucement
je vous fais quelque signe au soir
les mains parmi l'automne en feuilles
Sommes-nous même au début du voyage
et sous l'errance quelle colère affleure
à partager après les veilles, les averses ?
Je vous fais compagnie de la tendresse des rivières,
des cours où le visiteur entre attendu depuis l'aube,
de la poitrine des femmes après l'orage
Je passe des villages en fête
des champs couverts de semence et nus
Des hommes m'attendent à la lisière des forêts pour le bonjour
ils vont ouvrir la terre
et nous, qu'y traçons-nous de nos mains frêles ?