Vers les villages maritimes
et la patience ourlée du vent où nous allons
la musique trace tous les visages qui saignent dans un coin de la tête
Je m'éveille
rien encore ne déchire les mots qui glissent de l'enfance
au matin ma mère passe
c'est peut-être aujourd'hui que je marche
jusqu'au bout de l'histoire
Nous marcherons toujours très loin vers la musique des villages
avec la patience très belle du vent dans tes cheveux
Mon amour, je m'éveille et rien n'est grave comme ta joie
et lent comme ce paysage récrit dans nos rires
Ceux à qui nous parlons forgent en nous-mêmes des territoires
leurs silhouettes se baissent pour entrer
ils éloignent à mi-voix la douleur du monde
Seuls, des pans de leurs visages parfois
tremblent jusqu'au sang