Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Dentelle à l'aiguille
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Champanais de jeune fille
Matha
Mothaise de cérémonie
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise de mariée
Brioux
Saintongeoise
Loulay
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Champanais de grand deuil
Malaville

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

Les Gâtinelles couvrent un très large territoire du centre des Deux-Sèvres tant leur élégance plaisait aux femmes.

Cependant on distingue bien trois modèles correspondant à trois zones géographiques assez distinctes. La hauteur et la largeur du sommet en sont les principales caractéristiques.

Descriptif et assemblage

Modèle dite "La Cassée"

La structure est donnée par l’assemblage de carton et de toile forte cousus. Cette toile était couverte de piqûres parallèles pour augmenter la raideur.

Carcasse
Carcasse de carton et toile
Toile
Piqûres sur la toile

Cette carcasse est recouverte d’une toile blanche ou bleutée bordée d'une dentelle ruchée. Afin d’élargir la coiffe latéralement, une mousseline doublée d’une autre mousseline ou d’un tulle fortement empesé, parfois bordé d’une étroite dentelle se replie de chaque côté.

Toile
Toile recouvrant la carcasse
dentelle
Dentelle ruchée en bordure
mousseline
Mousseline doublée


On pose par-dessus un satin ivoire ou bleu. La coiffe composée d'un fond et d'une passe sur laquelle se coud une large dentelle fortement amidonnée, généralement paillée est posée à son tour sur la structure et abondamment épinglée. L'ampleur est résorbée au dos de la coiffe

Satin
Satin recouvrant la toile
dentelle
Fond de dentelle
ampleur
Dentelle ruchée


Un ruban replié fait le tour de la coiffe. Un nœud et deux pans sont fixés au dos. Cette coiffe était posée sur les cheveux séparés à l'avant en deux bandeaux de chaque côté du visage et regroupés à l'arrière dans un chignon sur la nuque. Une toque de velours enserrait la tête et empêchait la coiffe de glisser.

On reconnaît les différentes gâtinelles à leur structure.
La gâtinelle dite « la cassée » est la plus basse et la plus étroite. Elle était portée vers Moncoutant, L’Absie, Bressuire. On peut dire par observation qu’elle est généralement dotée d’une dentelle à dents très large.
La gâtinelle « à cornes » est la plus large. Elle était portée dans le secteur de Secondigny, Allone.
La « belle fille de Parthenay » est assez haute soit avec la structure de carton soit grâce à un arceau. Le satin recouvre la petite toile de coton de la carcasse. Elle se portait autour de Parthenay.

La Gâtinelle est presque toujours dans une boîte.

cassee
Gâtinelle cassée
cornes
Gâtinelle à cornes
Parthenay
Belle de Parthenay

Appartenance sociale


Il existait une version de deuil en mousseline unie y compris le ruban et de demi-deuil en tulle avec ruban en soie unie

corne demideuil
Gâtinelle à cornes demi-deuil
cassee demideuil
Gâtinelle cassée demi-deuil

Antériorité

Les broderies de petits semis de fleurettes ou feuillages, disposées suivant des diagonales régulières, se retrouvent sur les derniers modèles, avec le plus souvent la toile piquée à la machine. La toile des plus anciennes carcasses était piquée à la main. Les broderies plus imposantes correspondent à la génération précédente.

Une calotte matelassée, renforcée à l'arrière par un carton remplaçait la structure carton-toile cousus, dans les modèles encore plus anciens.

broderies_01
Broderies sur carcasse
broderies_02
Semis de fleurettes
calotte
Carcasse brodée