Cette coiffe, appelée également quignon, est une forme très ancienne.
Très encombrante, elle n'était plus portée que pour les grandes cérémonies. On peut distinguer deux modèles: la grande Câline de Thouars et les autres Câlines portées dans les localités de tout l'ancien Thouarsais
Descriptif et assemblage
Le carton cousu est recouvert d'un tissu légèrement moletonné et d'une fine toile bleutée.
Sur ce carton protégé, un grand rectangle toujours brodé au centre recouvre l'arrière.
Une grande cornette bordée de dentelle plate sur ses deux grands côtés et brodée en deux endroits (visible lorsque la coiffe est montée) est plissée au centre pour former deux bouffants une fois posée sur le moule en carton. Une autre broderie de forme rectangulaire, de plus petite dimension et bordée tout autour de la même dentelle le plus souvent tuyautée aux extrémités, se pose à l'avant et retombe de chaque côté sur les ailes de la coiffe.
Parfois un petit rectangle de broderie cerné sur trois côtés d'une étroite dentelle cache le milieu devant. Quelle est son utilité?
Un ruban de soie formant un noeud à deux coques, terminé par deux pans, se glisse entre les deux ailes à l'arrière.
Les trois pièces principales sont en principe en broderie assortie et la large dentelle utilisée serait une production de Loudun, en réalité une broderie sur tulle au point de devant. Les coiffes sont généralement très bleutées.
Appartenance sociale
Ces coiffes lourdes étaient retenues par deux liens noirs noués sous le menton.
Il existait une version de demi-deuil en tulle uni et de deuil en percale unie.
On trouve aussi des éléments plus ordinaires avec seulement quelques tuyaux dans les angles, en tissu léger et fantaisie et moins hauts.
Antériorité
Vraisemblablement, à la place du carton on utilisait des calottes matelassées.
Aire géographique
Cette coiffe était portée essentiellement dans la ville de Thouars