Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Voussure du portail
Foussais
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Les Bois

Les hommes dans les bois font la brouille,
ils nettoient autour des arbres, c’est l’hiver,

et quand il gèle, ils font un peu de feu
des broussailles qu’ils ont coupées.

Les hommes sont seuls dans les bois,
avec leur serpe et leurs outils de l’ancien temps
comme le moule à fagots…
Qui fait des fagots encore aujourd’hui,
qui se sert de bois menu pour le feu qui cuit
ou d’autres lits de braise ?

On ne sait pas trop les limites des parcelles
dans ces bois taillis qui poussent sauvagement
et repoussent autrement, d’une coupe
et d’une génération l’autre,
on ne sait pas trop les levées à suivre
les fossés qui séparent.

Les hommes sont seuls, ils ne quêtent rien,
ils font simplement les gestes de la terre,
comme ceux de la génération d’avant
les gestes pour survivre, le bois
c’est le feu qui fait griller, qui chauffe,
et qui nous sauve devant la cheminée de l’hiver.

Les hommes dans les bois se mesurent à eux-mêmes,
à leur effort au sein du froid,
parfois ils se retrouvent deux à deux
et c’est l’espace partagé du monde qui se décline
entre eux,
entre leur parole inquiète des saisons et des temps à venir,
ils laissent leurs outils un moment
ils délaissent leur solitude
ils se défont du fardeau
seulement pour un moment
seulement pour se reconnaître.

Écriture 12/01/24

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