Une lingère de Latillé en Vienne, Malvina Girard , crée cette coiffe vers 1850. Elle sera portée jusqu'au début du XXe siècle.
La broderie, la largeur des dentelles, le calibre des ruchés et le sens de pose des dentelles permettent de reconnaître les communes où elle était en usage. L'architecture est donnée par un moule en carton surmonté d'un fil de fer rigide.
Descriptif et assemblage
La carcasse est conçue à partir d'un carton cousu recouvert d'un tissu et surmonté d'un fil de fer ou de laiton rigide protégé par du papier bleu.
Un satin de soie bleue ou ivoire cache le montage de cette armature. Le fond de coiffe brodé est bordé à l'avant d'une large dentelle ruchée retournée vers l'arrière.
Un toquet se pose à cheval sur le tour du visage. La dentelle se retourne pour rejoindre celle du fond de coiffe. Deux petites ailes réalisées en retournant la partie centrale de la dentelle du fond confèrent toute son originalité à cette coiffe. Un ruban en fait le tour.
Un nœud réalisé à partir d'un savant pliage se termine par deux pans. |
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Cette coiffe se posait sur les cheveux séparés en bandeaux de chaque côté du visage et réunis à l'arrière en chignon. |
Appartenance sociale
Il existait une version de deuil en mousseline unie, une version de demi-deuil en tulle uni. C'était en Deux-Sèvres plutôt une coiffe que portaient les femmes catholiques.
Variantes
On nomme Malvina la coiffe brodée de gros bouquets et portée dans le canton de Ménigoute. On appelle Gâtinaise la coiffe brodée de petits semis et portée au sud de Parthenay. À Latillé et Lusignan, elle est appelée Cayon.
Dans la Vienne, les dentelles ne possèdent pas d'ailes, la dentelle est à plat et le sommet plus large.
Antériorité
Comme partout dans la région, la coiffe était initialement composée d'une calotte matelassée surmontée d'un fil de fer. Sa taille était plus modeste, son nœud plus simple. |