Appartenance sociale
Il existait une coiffe de deuil en percale ou mousseline unie, dont la pantine était bordée d'un étroit ruban de soie noire. Dans la version de demi-deuil en tulle uni, le fond était agrémenté de quelques plis verticaux. Les jours ordinaires, les femmes portaient la coiffe simple en tissu uni ou fantaisie : le raquet. Pour ces trois versions, il n'y avait pas de pouf.
Antériorité
Elle n’est pas facile à déterminer et on trouve dans les familles de cette région divers éléments. Il y a le béguin rond avec fond et passe plus grands (jusqu’à 64 cm pour la longueur des pantines), sans armature métallique mais avec 2 brides à chaque extrémité de la passe de la bonnette. On le nomme alors Piote bridée ou Bridaïe.
On trouve aussi la cornette dentelée ainsi que le ramponneau de gala (Dans le ramponneau des Créchoises, les barbes sont détachées du bonnet et forment une auréole autour du fond). À ce sujet Gelin* écrit que ce ramponneau est abandonné vers 1850. Certaines coiffes regroupent les caractéristiques de la cornette dentelée et du ramponneau et assez souvent des éléments de pèleboise. À noter que Marguerite Morisson et Jean-Pierre Gaunord* rappellent qu'on les nommait, par dérision, les coiffes à grousses jhottes (grosses joues) : les femmes en effet pouvaient laisser les cornettes prendre du volume autour de leur visage.
* Ch.Escudier H. Gelin, Costumes Poitevins, Editions Laffitte reprints Marseille 1978 (Réimpression de l'édition de Niort, 1896)
* Marguerite Morisson et Jean-Pierre Gaunord, Les coiffes de nos ancêtres, publié par le Cercle généalogique des Deux-Sèvres (sans date )