Champanais de tous les jours
Gourvillette
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Saintongeoise de mariée
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Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Champanais de grand deuil
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Saintongeoise demi-deuil
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Saintongeoise de cérémonie
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Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
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Aulnay
Saintongeoise
Loulay
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Dentelle à l'aiguille

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

C'est aux environs de 1880 qu'apparaît ce modèle de coiffe. Elle s'est portée dans une grande région autour de La Crèche car elle a eu beaucoup de succès jusqu'au début du XXe siècle.

Elle a rivalisé avec la mothaise, s'est imposée jusqu'à Niort et a détrôné l'antique coiffe de St-Maixent l'École. Les principaux changements résident dans la largeur et la longueur de la pantine. C'est une coiffe de type béguin.

Les habitants de cette région sont soit protestants, soit catholiques. Il se dit que seulement les protestantes ajoutaient sur leur pouf une plume d'autruche. Cette information est difficile à vérifier globalement, cependant sur un petit nombre parfaitement identifié dans ce type, cette distinction s'est avérée réelle. Il faudrait plus d'exemples pour l'affirmer catégoriquement.

Descriptif et assemblage

Une bonnette composée d'une passe légèrement matelassée et d'un fond de toile presque rond , largeur de 16cm et hauteur de 15, tendu par un carton rigide, donne la forme à cette coiffe. Un fil métallique, d'acier ou de laiton, inséré dans un galon cousu sur la bonnette, rapproche les extrémités de la passe sur le visage.

Toutes les pièces de la coiffe
Ensemble des pièces
Le carton
Carton et fil métallique
La bonnette
Passe matelassée

 

Au dos de la bonnette, un carré de tarlatane est recouvert du fond brodé sur tulle. Ils sont maintenus tous deux par des épingles et du fil.

Montage du fond
Tarlatane et fond brodé
Fixation avec des épingles
Ensemble fixé définitivement

 

À l'avant le toquet entoure la passe en respectant les trois prinques qui donnent à la coiffe une allure de pentagone encadrant le visage.
La passe est recouverte d'une cornette de tulle repliée et de la pantine brodée, paillée droit au extrémités. Le plus souvent, fond et pantine ont des broderies assorties. Les points de plumetis et de sable sont très à la mode dans la dernière période.

Les prinques
Le toquet et les trois prinques
La pantine
La pantine brodée et paillée droit aux extrémités
Le tulle
La cornette de tulle

 

Le cagouet en dentelle paillée droit est glissé, de chaque côté de la nuque, dans la cornette. Un ruban étroit de soie à rayures ottoman ou brochée cache le montage autour du fond.

Le cagouet
Le cagouet en dentelle paillée
Le cache-montage
Le ruban cache-montage

 

Une caractéristique de cette coiffe est le pouf composé de multiples coques de ruban, parfois de plumes d'autruche ou de cygne, ou bien de duvet d'oie. Il est fixé sur le sommet du béguin d'où partent deux longs pans flottants.

Le noeud et les pans
Les longs pans terminés par de la dentelle qui prolongent le pouf
Un exemple de noeud
Les multiples coques du pouf
Un autre exemple de noeud
Un pouf avec du duvet d'oie

 


Appartenance sociale

Il existait une coiffe de deuil en percale ou mousseline unie, dont la pantine était bordée d'un étroit ruban de soie noire. Dans la version de demi-deuil en tulle uni, le fond était agrémenté de quelques plis verticaux. Les jours ordinaires, les femmes portaient la coiffe simple en tissu uni ou fantaisie : le raquet. Pour ces trois versions, il n'y avait pas de pouf.

Le demi-deuil
Coiffe de demi-deuil
Le deuil
Coiffe de deuil
Le raquet
Ancienne coiffe, le Raquet

 

Antériorité

Elle n’est pas facile à déterminer et on trouve dans les familles de cette région divers éléments. Il y a le béguin rond avec fond et passe plus grands (jusqu’à 64 cm pour la longueur des pantines), sans armature métallique mais avec 2 brides à chaque extrémité de la passe de la bonnette. On le nomme alors Piote bridée ou Bridaïe.

On trouve aussi la cornette dentelée ainsi que le ramponneau de gala (Dans le ramponneau des Créchoises, les barbes sont détachées du bonnet et forment une auréole autour du fond). À ce sujet Gelin* écrit que ce ramponneau est abandonné vers 1850. Certaines coiffes regroupent les caractéristiques de la cornette dentelée et du ramponneau et assez souvent des éléments de pèleboise. À noter que Marguerite Morisson et Jean-Pierre Gaunord* rappellent qu'on les nommait, par dérision, les coiffes à grousses jhottes (grosses joues) : les femmes en effet pouvaient laisser les cornettes prendre du volume autour de leur visage.

Une créchoise dentelée
Cornette dentelée, reconstituée
Une créchoise bridée
Piote bridée

 

* Ch.Escudier H. Gelin, Costumes Poitevins, Editions Laffitte reprints Marseille 1978 (Réimpression de l'édition de Niort, 1896)
* Marguerite Morisson et Jean-Pierre Gaunord, Les coiffes de nos ancêtres, publié par le Cercle généalogique des Deux-Sèvres (sans date )