Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Saintongeoise
Loulay
Mothaise de cérémonie
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Champanais de grand deuil
Malaville
Champanais de jeune fille
Matha
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Dentelle à l'aiguille
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Saintongeoise de mariée
Brioux

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

C'est une coiffe très populaire dont l'origine du nom est indéterminée, même si on a proposé plusieurs origines.

Parmi les origines, la plus célèbre, mais nullement authentifiée, voudrait que le nom vienne de kiss not, et du fait que les femmes auraient voulu se protéger, grâce à cette coiffe, des avances des soldats anglais durant la Guerre de Cent ans.

Ce modèle de coiffe, protection contre le soleil, s'est installé progressivement de la côte à l'intérieur des terres. Son aire de diffusion couvre tout le Poitou-Charentes et la Vendée.
Aux dires de nos grands-parents, lors de leur jeunesse, les vieilles femmes épinglaient une visière, constituée d’un carton souple enveloppé d’un mouchoir, sur leur bonnet ou leur coiffe de travail.

Dans l’île d’Oléron, les quichenottes sont certainement postérieures aux ballets qui s’emboîtaient sur les grandes coiffes. De plus, la charentaise quichenotte se retrouve dans toute la France avec des variantes de forme et d’appellation.

Descriptif et assemblage

Elles est composée d'une pièce de tissu en cotonnade de forme rectangulaire dont une des largeurs se prolonge par un demi-disque. Deux attaches sont constituées du même tissu. Deux coulisseaux ou un élastique séparent le fond de la coiffe du bavolet. Des lamelle des bois ou de carton servent de baleines à la visière.

quich_01La quichenotte à plat quich_02Détail des coulisseaux et des étuis

Confection

Le rectangle de tissu se replie en deux: on ramène les deux largeurs l'une sur l'autre. Le demi-disque déborde du rectangle plié et formera plus tard le fond et le bavolet de la quichenotte. Des coutures sont réalisées dans le sens des anciennes longueurs afin d'obtenir de petits étuis dans lesquels seront glissées des lamelles de bois ou de carton, afin de maintenir la visière rigide pour protéger du soleil. Deux bandes de tissu de chaque côté de la visagière ne sont pas baleinées et restent donc souples. Les deux attaches sont fixées de part et d'autre des dernières baleines au tiers de la longueur de celles-ci à partir du fond de la coiffe. Au niveau des extrémités des deux dernières baleines, côté fond, on ajuste une glissière semi-circulaire pour les coulisseaux qui, tirés, formeront le fond de la coiffe et le bavolet.

quich_03La quichenotte prête à être posée

 


Appartenance sociale

C'était avant tout une coiffe de travail, portée par les pêcheuses et les paysannes pour éviter le hâle de la peau qui n'était surtout pas de mode en ce temps-là.
Sur la côte, il a été porté des versions de sortie en fine cotonnade blanche agrémentée de dentelle.
Le deuil était marqué par l'emploi de cotonnades noires unies, et pour le demi-deuil, de cotonnade à fond noir parsemé de petit motifs blancs.

quich_08Une quichenotte de travail quich_06Une quichenotte de sortie quich_07Une quichenotte de deuil

 

Antériorité

Une visière de carton enveloppé d'un mouchoir s'épinglait sur la coiffe de travail.
Sur l'île d'Oléron, le ballet se posait sur la coiffe.

quich_04Un simple mouchoir posé sur la coiffe quich_05Le ballet de l'île d'Oléron

Les femmes posaient également, pour se protéger du soleil, de grands chapeaux de paille sur leurs simples bonnets de travail, que l'on appelait "capelines de jardin" comme on le voit dans "La Mode illustrée" de 1868.