Ce modèle de coiffe date de la fin du XIXe siècle. Certains détails de la pose des éléments de cette coiffe permettent de la localiser. La mode de cette coiffe a été délaissée progressivement au profit de la Saintongeoise de Melle à l'ouest et du Cayon de Civray à l'est.
Descriptif et assemblage
Cette coiffe est composée d'une bonnette blanche en piqué de coton. Sur le dessus, un galon, dans lequel on glisse un arceau métallique, est cousu d'une oreille à l'autre. Cet arceau métallique préformé permet d'enserrer la tête. Un carton ovoïdal très dur est garni sur une face d'une toile fine tendue. Sur l'autre face, un autre arceau métallique, dissimulé sous une ganse, est cousu en bordure à cette toile fine, ce qui permet de la tendre.
Deux galons disposés en croix, l'un vertical, l'autre horizontal, cousus à la ganse de ce second arceau, permettent de tenir la coiffe afin d'éviter de la salir ou de l'abîmer. Cet assemblage est enchâssé et cousu côté toile sur le fond intérieur de la bonnette.
Un carton ovoïdal de grande dimension est cousu sur le fond extérieur de la bonnette, enveloppé de papier bleu. Les plis de rabattement au sommet servent de rembourrage à la coiffe. On place ensuite un carré de satin ivoire paillé grossièrement en cœur. Pour terminer le fond, on pose en plus un carré de tulle lui aussi grossièrement paillé en cœur et brodé de bandes de petites fleurs.
Sur le devant de la bonnette, on dispose deux cornettes et une petite bande de satin de la façon suivante : une grande cornette en tulle bordée d'une dentelle travaillée en trois prinques au sommet de la coiffe, puis une petite bande de satin allant d'une oreille à l'autre, enfin une grande cornette en tulle uni, pliée dans le sens de la longueur, ce qui rigidifie l'ensemble. Les deux cornettes sont repliées de chaque côté et épinglées au sommet de la coiffe.
La pantine est réalisée en tulle, brodée des mêmes motifs que le fond et bordée d'une dentelle très finement paillée identique à celle de la première cornette. Une bande de satin ivoire placée dans la pantine, et repliée dans le sens de la longueur, donne des reflets dans la transparence du tulle. Cet assemblage est installé sur les cornettes repliées, la dentelle tuyautée orientée vers le haut.
Cette coiffe était posée sur les cheveux séparés à l'avant en bandeaux de chaque côté du visage et regroupés à l'arrière dans un chignon inséré dans la coiffe.