Ikats, tissus de vie est l'aboutissement de quarante années de parcours à travers le langage textile et l'ikat, et à travers les territoires qui le produisent.
Au commencement...
Après avoir fait de la recherche scientifique en Physique du Solide, Rémy Prin découvre avec son épouse Monique le flammé charentais que Pierre Couprie, un collectionneur de coiffes, leur présente. Nous sommes en 1975, et les vibrés de ce tissu les fascinent. Ils décident tous deux de créer des textiles contemporains dans cet esprit, mais en utilisant la chaîne plutôt que la trame comme support de teintures. Le mot ikat leur est alors inconnu. Textile/Art Dès lors, tous deux vont creuser ce sillon de l'ikat contemporain durant presque vingt ans, ils vont exposer leur travail en France dans des expositions consacrées au textile (Musées d'Auch, d'Angoulême, des Arts Déco à Paris, de l'Impression sur étoffes à Mulhouse, Maison de la Culture de Chambéry...) et à l'étranger (sélection aux expositions ITF 87 et 89 à Kyoto, Japon, Invitation à la 6ème Triennale de la Tapisserie de Lödz, 1988, Pologne...). Ils animent des ateliers sur l'ikat en Belgique, au Québec et en France. Ils entrent en contact avec des créateurs textiles qui utilisent l'ikat, notamment Virginia Davis et Lia Cook, qui les accueillent à Berkeley en 1988 et viennent les voir en France, ainsi que Yoshiko Wada. Les voyages Le bouillonnement culturel autour de Textile/Art et les recherches que Rémy entreprend à propos des ikats, en lisant les travaux des ethnologues anglo-saxons spécialisés, la découverte d'expos en Europe sur l'ikat (Ikat in Katoen à Amsterdam en 1982) les incitent à partir à la découverte des ikats sur leurs terrains d'origine. |
Extrait du catalogue de l'exposition Textile, le sensible et l'intelligible, |
Catalogue de l'exposition |
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Catalogue de l'exposition |
La collection
Ces voyages sont l'occasion d'acquérir des ikats, comme naturellement à la suite des rencontres sur place avec les tisserandes ou les tisserands. Mais des rencontres se font aussi dans des galeries, chez Myrna Myers à Paris avec Katherine Merck-Packard, ou à la galerie Mabuhay à Amsterdam, par exemple. Peu à peu se constitue une collection, essentiellement sur des coups de cœur partagés.
Vers 2009, naît l'idée de créer un projet combinant un livre et une exposition, pour donner enfin au public français une occasion d'apprécier les ikats dans un large panoramique, de l'Orient à l'Occident. Et, si les voyages et leurs lots d'acquisitions continuent, les achats se font plus ciblés via le web et ses enchères, pour étoffer le fonds d'ikats à bon escient. En 2017, la collection compte plus de 120 pièces et décline tout le parcours proposé dans le livre et l'exposition.