Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Voussure du portail
Foussais
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Jour d’hiver

Jour d’hiver mouillé qui respire à peine

dans l’immobilité du village, l’eau qui suinte,
qui rebat les cartes des corps,
nous sommes agrippés à nos gestes de chaque jour
comme si nous avancions vers l’abîme
à pas de somnambules.

Personne ne sait,
on voit la violence qui monte,
et la soif désertée du bonheur,
personne qui comprenne,
ce désert, la nuit glisse vers nous,
elle monte, elle dit l’insondable de l’humain.

Et l’on reste à l’orée de soi-même,
perclus de tant et tant d’instants confortables,
dans la tiède incompréhension du monde.

Le jour d’hiver nous trempe
jusqu’à ce point de la douleur entre les os,
l’eau s’infiltre partout,
elle est comme l’avenir,
inconsistante, qui recouvre tout
de son insatiable absence.

Écriture 07/12/23

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