L'évolution des coiffes
La plupart des coiffes vont voir leur taille largement diminuer au profit de l'ornement. Si au départ, on se rend chez la lingère de sa commune pour se faire confectionner sa coiffe selon les critères du lieu, peu à peu les habitudes vont changer. On circule davantage, on a plus d'argent, on ne veut pas porter la même coiffe que sa mère ou sa grand-mère.
Certains modèles vont ainsi disparaître au cours du siècle, victimes de phénomènes de mode. Ainsi, les jeunes filles de Gournay préfèrent-elles le modèle de Melle, chef-lieu de canton à celui de leur petite commune. Le même phénomène se reproduit pour le Champanais de St-Jean d'Angély que choisissent les jeunes de St-Pierre de Juillers ou de Cherbonnières au détriment du modèle d'Aulnay, commune référente. On assiste donc tout au cours du siècle à la disparition des modèles des petites communes au profit des modèles des chefs-lieux de canton ou d'arrondissement.
Cette évolution est flagrante lorsqu'on regarde certaines photos de mariage de l'époque où l'on voit les différents types de coiffes que portent les femmes selon leur âge. Un dessin de Lalaisse, qui date de 1844, représentant les costumes des paysannes des environs de Niort, témoigne aussi de cette évolution.
On peut dater les coiffes grâce aux matériaux utilisés et à leurs formes car la plupart ont été modifiées au cours du temps. Ainsi, au début, les dentelles sont faites à la main sur place, elles sont parfois grossières et plutôt rares. Puis, on passe à la dentelle mécanique beaucoup moins chère qu'on se procure facilement auprès des colporteurs ou sur les foires. Les rubans de par leur qualité, leur aspect, varient également tout au long du siècle, permettant de situer la coiffe.