Le déclin des coiffes
Le déclin s'amorce pour certains types comme le Champanais dès les années 1880-1890. Cependant ce déclin ne s'est pas effectué au même moment pour toutes les régions. Dans la région de Cognac par exemple, les femmes ont cessé assez tôt de porter la coiffe. Ce territoire, assez riche, ouvert sur l'extérieur de par le commerce du cognac, subit plus tôt l'influence urbaine.
Une photo de classe, au village du Gicq, qui date de la fin du XIXe siècle, montre des fillettes d'une douzaine d'années en costume, sans coiffe, mais dont les cheveux sont relevés formant deux cornes qui servaient de butoir pour poser la coiffe du Gicq en forme de sabot, ce qui témoigne que cette génération a porté la coiffe. |
Les femmes adoptent la mode parisienne grâce aux catalogues du Bon Marché ou du Printemps. Seules certaines vieilles femmes vont garder encore leur coiffe ainsi que le montre une photo de mariage, prise à Thouars.
Lorsque les Vendéens arrivent dans la région après le phylloxéra vers les années 1890, les femmes portent encore leur coiffe mais vont vite l'abandonner, ne voulant pas être différentes des femmes de leur région d'accueil.
Par contre dans le Poitou, vers Civray, c'est la guerre de 1914 qui mettra fin aux coiffes. Sur une photo de mariage de 1906, on voit que toutes les femmes portent la coiffe ainsi que la mariée. Dans cette région, les femmes ont gardé leur coiffe toute leur vie à la différence des femmes de Saintonge qui l'ont abandonnée plus tôt.
Après leur disparition, l'intérêt pour les coiffes et pour les costumes va apparaître assez rapidement, juste après la première guerre mondiale où l'on va commencer à organiser des noces villageoises, " comme au bon vieux temps ", mais il ne s'agira que de folklore ou de nostalgie.