Champanais de jeune fille
Matha
Saintongeoise
Loulay
Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Champanais de grand deuil
Malaville
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Dentelle à l'aiguille
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Mothaise de cérémonie
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Saintongeoise de mariée
Brioux
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

Les rubaniers

L'usage du ruban remonte à l'Antiquité. Il retenait les sandales des dieux égyptiens, ceignait le front des pontifes hébreux, ornait les tresses des femmes. Sous Louis XIV et Louis XV, tout vêtement de cour se chargeait de magnifiques rubans brodés d'or et d'argent. Les premiers statuts relatifs à la profession de rubanier datent de 1403 sous Charles VI. Au XVIe siècle, la corporation des ouvriers rubaniers est administrée par 4 jurés, l'apprentissage dure 4 ans. La rubanerie de soie est d'abord établie à Lyon puis transportée à St-Etienne et à St-Chamond.

Les ouvriers sont les premiers, au XVIIIe siècle, à adapter la mécanique Jacquard à la fabrication du ruban et à la fin du siècle, on dénombre 1500 métiers à tisser avec plus de 30 000 artisans. Les artisans, étant payés au nombre de mètres produits journellement, cherchent donc sans cesse à apporter des améliorations à leur outil de travail pour produire davantage.

La production est variée, on trouve des rubans unis, à effets d'armures, brochés, façonnés, dentelés, gaufrés représentant les nombreux motifs floraux très recherchés par leurs clientes. Les ateliers de fabrication de rubans vont s'étendre autour de St-Etienne avec 18 000 métiers disséminés dans les campagnes au milieu du XIXe siècle produisant 350 000 mètres de rubans par jour.

Un ruban cache-point
Ruban de soie utilisé comme cache-point
Des pans de rubans
Larges pans de rubans de soie flottant à l'arrière

Les rubans de St-Etienne s'exportent dans le monde entier, commercialisés sur les grandes foires, par les colporteurs mais aussi vendus sur les catalogues. Ainsi cette activité rubanière va-t-elle connaître son âge d'or au XIXe siècle, apogée aussi des coiffes. Au début, les premières coiffes n'avaient pas de ruban à part celles des femmes aisées qui pouvaient se les offrir. Mais au cours du siècle, les rubans venant de St-Etienne vont orner la plupart des coiffes des paysannes.