Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Champanais de jeune fille
Matha
Mothaise de cérémonie
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Champanais de grand deuil
Malaville
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Saintongeoise
Loulay
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Saintongeoise de mariée
Brioux
Dentelle à l'aiguille
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

Il y a les coiffes, et il y a les marottes, qu'on prend au premier abord pour de simples faire-valoir, un support indispensable certes, mais bien secondaire au regard des complexes architectures de dentelles et de broderies...

Mais pourtant les marottes font rêver, car d'un support anodin, fonctionnel, elles sont devenues des visages de substitution, ces coiffes sans visages en ont emprunté un, lisse, artificiel, drôle, surprenant...

Le regard étonné de la marotte La matière lisse et le signe

Le mot d'abord

Il entre dans notre langue au XVe siècle, nous disent les dictionnaires, pour désigner une sorte de sceptre fait d'un bâton, surmonté d'une tête de poupée coiffée d'un capuchon. C'est l'attribut de la Folie, que les fous du roi notamment brandissaient. Et le sens du mot a glissé peu à peu vers cette idée de manie, un peu décalée, nous avons tous nos propres marottes...

Mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on a commencé de confectionner des bustes en carton pour supporter les coiffes, et le sens a glissé, de la tête de poupée vers celle d'une femme. Aurait-on voulu dire par là que porter une coiffe était une vraie folie ?

Mais d'où vient le mot lui-même ? “ Marotte ” s'est écrit aussi “ mariotte ” en moyen français, c'est un cousin de “ marionnette ” (toujours la tête de poupée) et même de “ mariole ” (Faire le mariole). Or “ mariole ” ou “ mariotte ” a le sens premier de Vierge (dès le XIIIe siècle) ou d'image de la Vierge. Pourquoi la Vierge est-elle devenue signe de la folie ? Les linguistes ne sont pas tous d'accord là-dessus. Mais les marottes que vous verrez sur ce site ont le visage suffisamment virginal pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur ce versant de l'étymologie.