Le mode de travail
Une fois son apprentissage terminé, la lingère pouvait intégrer un atelier en ville ou se mettre à son compte à la campagne. En ville, d'après le témoignage de Madame Régnier de Rochefort, un atelier comprenait 6 ou 7 ouvrières. Ces dernières remontaient les bonnets et la patronne se chargeait des coiffes, moins nombreuses dans un contexte citadin où les bonnets étaient plus courants.
À la campagne, il n'était pas rare de trouver 4 ou 5 lingères par commune. On en a ainsi dénombré au moins 3 au Gicq.
En Saintonge, les lingères travaillent à la journée dans les familles où elles sont nourries en plus de leur salaire. Elles s'occupent presque exclusivement des coiffes. Cependant, on fait appel à elles lors d'événements exceptionnels comme un mariage ou un baptême où elles se chargent de repasser les toilettes, jupons, guimpes, robes de baptême. |
Dans les Deux-Sèvres également, elles se déplacent dans les familles. Par contre, dans la région de St-Hilaire La Palud et du Marais, les lingères restent chez elles et certaines vieilles femmes d'aujourd'hui se souviennent encore d'avoir été chargées de porter et de rapporter avec beaucoup de précaution la coiffe de leur grand-mère, bien à l'abri dans sa boîte, à la lingère de la commune.