Saintongeoise
Loulay
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Mothaise de cérémonie
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Champanais de grand deuil
Malaville
Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Dentelle à l'aiguille
Champanais de jeune fille
Matha
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise de mariée
Brioux
Saintongeoise de cérémonie
Aubigné

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.


Les méthodes de travail

Les coiffes se repassent généralement deux fois dans l'année, d'abord à la belle saison, puis à l'entrée de l'hiver, de préférence par temps sec pour un séchage rapide des matériaux.

La lingère commence par démonter la coiffe, en lave tous les éléments à l'exception de la carcasse, les réamidonne en prenant bien soin de ne pas dévoiler ses secrets concernant les dosages d'amidon et de borax, de gomme arabique et autres poudres de perlin-pinpin, les repasse et procède selon le modèle au paillage, au tuyautage, au plissé à l'ongle. Enfin, elle remonte les différents éléments en les épinglant.

 

Tuyautage De l'amidon
Encore de l'amidon
Toujours de l'amidon


Madame Régnier, l'ancienne lingère de Rochefort déjà citée, nous a laissé sa recette et sa technique de repassage. Sa recette consistait à délayer une cuillerée à soupe d'amidon, et une cuillerée à café de borax pour obtenir une pâte claire. On utilisait de l'amidon cuit pour les dentelles, de l'amidon cru pour la mousseline, et de l'amidon cuit épais pour coller les rangs tuyautés entre eux. Il ne fallait amidonner que les rangs, trois à la fois. Elle les trempait dans la solution puis les pressait. Elle posait ensuite un linge et l'étirait pour éviter qu'il ne colle. Il fallait le conserver mouillé jusqu'à ce que les 3 rangs soient repassés. Ensuite, elle passait le fer à température sur de la cire d'abeille puis sur un chiffon et elle formait les tuyaux du bonnet les uns après les autres. Puis elle repassait les attaches et le fond.

Il fallait 2 heures pour repasser un bonnet. Alors que Madame Reigner en repassait 3 par jour, sa patronne pouvait en repasser jusqu'à 9.
Une lingère habile et expérimentée met une demi-journée pour traiter une coiffe. Mais le plus souvent elle travaille par séries, traitant plusieurs coiffes à la fois comme le laissent penser les initiales au fil rouge, ou les noms écrits au crayon, que l'on retrouve sur les différents éléments des coiffes qui servaient de repères.

 

Initiales Initiales
Le nom comme repère

 

Dans les Deux-Sèvres, la lingère ne remonte pas toujours la coiffe. En effet, les femmes possèdent parfois jusqu'à 40 garnitures (dentelles et fonds brodés. Aussi le rôle de la lingère se limite-t-il à laver, amidonner, repasser, plisser, tuyauter les différents éléments pour les ranger ensuite dans un carton. La femme remontera elle-même les éléments au fur et à mesure de ses besoins, ce qui peut expliquer le montage assez grossier ou malhabile de certaines Pèleboises.

Cette méthode de travail semble s'être pratiquée également en Saintonge avant les grandes coiffes comme tend à l'attester une boîte à coiffe en carton récupérée à Beauvais sur Matha auprès de Jacqueline Rousseau, qui contenait de nombreux éléments de coiffe repassés, prêts à être utilisés.

La boîte qui protège
Intérieur de la boîte en carton avec deux coiffes