A l'aube du XXe siècle, alors que le parisianisme progressait, la mode de cette coiffe était à son zénith.
Les jeunes filles et la mariée en étaient inévitablement coiffées. Les modistes des villes (Civray, Couhé...) les produisaient, ce qui pourrait expliquer que la jeunesse rurale aimait encore s'en parer.
Descriptif et assemblage
La carcasse est composée de deux panneaux de carton cousus ensemble, de couleur rose à l'intérieur. Le tout est surmonté d'un arceau métallique qui donne à la coiffe sa forme arrondie.
Le fond en satin très finement paillé sur une grande hauteur est bordé d'une passe-plate cousue en bordure.
Une garniture de tulle brodée d'un petit plumetis mécanique pour faciliter le fin paillage est bordée d'une dentelle ruchée intégralement en gros paillage. Un toquet est posé à cheval tout autour du visage. Sa dentelle gaufrée est orientée à l'opposé de la ruche de garniture.
Le noeud réalisé à partir d'un astucieux pliage cousu au sommet de la coiffe, se termine par deux longs pans.
Un ruban cache-point torsadé est élaboré à partir d'une moitié dans le sens de la longueur.
La coiffe se pose sur les cheveux séparés en deux bandeaux chez les femmes assumées et sur les cheveux tirés ou bouffants chez les jeunes filles.
Appartenance sociale
Il existait une version plus simple pour les sorties ordinaires, le ruban cache-point était alors remplacé par un petit ruban d'ottoman de soie noué à l'arrière du cayon. Il n'y avait pas de noeud aux longs pans.
On reconnaissait la version grand deuil à son fond en linon plissé à l'ongle avec une simple passe-plate à l'avant.
La version demi-deuil était en mousseline paillée avec parfois, un noeud aux longs pans pour les jeunes filles.
Antériorité
Au milieu du XIXe siècle, les femmes portaient d'énormes et lourds cayons sur la base d'un « casque » matelassé couvert d'un satin bleu. Le sommet de la coiffe s'ornait d'un bourrelet bien proéminent.