3ème récit des tombes
Au pied de l'immense falaise d'Areni, un petit plateau à la terre sèche, l'église et derrière, ces petites tombes, et à peine plus loin l'esplanade qui s'abolit dans la profonde gorge de la rivière Arpa. On lève le front, et tout le corps s'emplit, boit l'air et les perspectives longues de ce sud de l'Arménie. On marche sur ce terre-plein, l'herbe séchée fait un bruit de cortège, le paysage est plus vaste que ce qu'on a jamais imaginé.
On marche encore, on revient vers ces pierres que le lichen recouvre. Les pierres des tombes sont dispersées sous le soleil, elles font comme une danse, et sous les mousses, on entre dans les scènes comme dans une maison, chez vous, peut-être, qu'on voit ici, votre cheval et vos portraits peut-être, vous qui jouez de la musique et ces objets qui font mystère encore.
Voilà, vous nous avez conviés au-delà de l'absence, on a trouvé des traces de vos vies, de votre histoire, de cette terre, on voudrait s'allonger, dormir un peu près de votre mémoire, on voudrait que l'image foisonne encore.
Au pied de l'immense falaise d'Areni, un petit plateau à la terre sèche, l'église et derrière, ces petites tombes, et à peine plus loin l'esplanade qui s'abolit dans la profonde gorge de la rivière Arpa. On lève le front, et tout le corps s'emplit, boit l'air et les perspectives longues de ce sud de l'Arménie. On marche sur ce terre-plein, l'herbe séchée fait un bruit de cortège, le paysage est plus vaste que ce qu'on a jamais imaginé.
On marche encore, on revient vers ces pierres que le lichen recouvre. Les pierres des tombes sont dispersées sous le soleil, elles font comme une danse, et sous les mousses, on entre dans les scènes comme dans une maison, chez vous, peut-être, qu'on voit ici, votre cheval et vos portraits peut-être, vous qui jouez de la musique et ces objets qui font mystère encore.
Voilà, vous nous avez conviés au-delà de l'absence, on a trouvé des traces de vos vies, de votre histoire, de cette terre, on voudrait s'allonger, dormir un peu près de votre mémoire, on voudrait que l'image foisonne encore.