Aghitou
Une pierre tombale
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Ererouk
Restes de la façade
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Bjni
L'église Saint-Serge
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Areni
Pierre tombale près de l'église
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Ketcharis
Le bac à bougies
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Moro dzor
Chemin dans le village

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Près d'Idjevan, le soir, sur les hauteurs, le battement du monde, des vies dans l'instant.

Dans le voyage, la couture du temps défait
fallait-il venir ici, ce soir au bord de l'air diaphane,
pour éprouver ainsi corps et sourires,
vallées inépuisées, tièdeur dans la mémoire,
le temps désagrégé
quelque part un instant pur,
les bruits des hommes la carriole qui monte le chemin
et les voix plus bas des enfants, dans la prairie,
qui font écho depuis l'éternité au soir qui tombe

Fallait-il le voyage pour s'arrêter ainsi,
boire au plus près la nuit qui vient,
celle qui apaise toute chose
boire vos gestes et les regards, amis qui passez
dans l'intervalle dérobé,
juste quand le corps prend corps avec la terre

C'est le soir, les hommes rentrent des hauteurs
c'est dans tous les pays, avant la nuit
quand tout le temps s'arrête
qu'on trace un geste, un regard,
la voile encore gonflée d'un sein
la main qu'on devine
prise entre soi et l'éternité,
si peu, un instant
et la vallée, cette incandescence
qui nous propage.