Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Moro dzor
Chemin dans le village
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Ererouk
Restes de la façade
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Bjni
L'église Saint-Serge
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Areni
Pierre tombale près de l'église
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Aghitou
Une pierre tombale
Ketcharis
Le bac à bougies
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Tegher
Croix sur les pierres de la façade

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

A Talin, dans la chaleur d'été, le vide à vif qu'on éprouve, insaisissable

L'absence, à Talin
les herbes aux trottoirs
et sur la place, quand on passe
comme le sang des vies qui s'en irait
dissous dans la chaleur
ce n'est pas le silence, c'est la douleur
des bruits qui s'amenuisent,
le temps qui prend l'ampleur du temps.

Nous allons c'est midi
comme dans le désert des mots
nous allons le patrimoine est une ruine immense
il y a l'ampleur du temps, et l'espace
et les bribes radieuses contre le ciel
la force encore de l'architecture,

Nous allons c'est midi
la ville vide son sang, quand on passe
on voit des vieilles gens
et l'ombre des maisons
leurs silhouettes désaccordées
sans qu'on sache qui fait l'absence
des demeures délaissées
ou des femmes en oubli.

Quand on passe
on ne mesure rien de ce qui fait l'exil
les toits abandonnés ne montrent pas
le parcours des douleurs
on perçoit le silence, un peu plus dans la chaleur
les gestes las
les corps nimbés d'un voile
les yeux de la vie sur le monde
qui regardent, et ce n'est rien
au bout de la rue
que l'effervescence de l'été
les yeux posent vers soi l'absence,
à Talin.