4ème récit des pierres
Khatchkar, vue centrale et un détail • Gochavank |
Au sommet de la colline d'herbe où sont les bâtiments de Gochavank, au détour du gavit, chacun s'arrête devant cette pierre, inondé soudain de cette vision, transformé, regard aboli, chacun s'arrête et sans même d'abord se rendre compte de cette rupture.
Rares sont les objets ou les images ainsi qui comme on dit coupent le souffle, vous prennent sous leur coupe, vous emmènent dans un voyage dont vous ne savez pas le terme. Après bien sûr, on se dit que la pierre est finement ouvragée, on admire la précision du geste, l'ampleur, la complexité...
Mais au moment de voir, dans la présence de la matière, de cela qu'on découvre au sein d'un lieu, c'est l'immense intensité sous le charme, le regard comme en enfance perdu de bonheur quand on sait d'un visage que jamais il ne s'épuisera, qu'il fera source pour la route, repère où l'on reviendra. Ainsi, de l'indicible de la grâce, de la présence de ces réseaux de pierre.