Moro dzor
Chemin dans le village
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Bjni
L'église Saint-Serge
Ketcharis
Le bac à bougies
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Aghitou
Une pierre tombale
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Areni
Pierre tombale près de l'église
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Ererouk
Restes de la façade
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Noradouz
Détail d'un khatchkar

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Les rues de Dilidjan autrefois étaient bordées de maisons de bois. À l'étage, des balcons ouvragés à colonnades protégeaient de la pluie plus fréquente ici, dans ces régions du Nord. Les anciennes photos montrent cette architecture élégante, paisible.

Nous marchons. En haut de la grande rue, une quincaillerie où se côtoient les fours à micro-ondes, les lames de faux, la chaux en poudre, les clous en fer forgé... En face, un alignement de blocs d'immeubles, modernes et décrépis, une bibliothèque aux vitres brisées, plus bas, une administration, la police, puis ce qui était un cinéma ("On y projette encore des dessins animés pour les enfants, de temps en temps"). On a élargi la rue, fait de grands trottoirs, tracé l'avenir dans une architecture de béton. Et l'avenir aujourd'hui semble vieux, même là où les façades sont rénovées. Plus bas, un ancien grand magasin en partie vide. Au sous-sol, le super-marché - vins, alcools, légumes, électroménager, Hi-Fi, vidéo...

En remontant vers le musée, quelques maisons témoignent de l'architecture d'autrefois - dentelle des balustrades, vieilles échoppes minuscules au bas des maisons longues, balcons qui courent sur tout l'étage. Tout est de guingois désormais, les bois pourrissent peu à peu, les lignes des toits s'affaissent. Il reste en Arménie peu d'endroits où la tradition du bâti quotidien paraît encore, comme ici. Au creux d'un virage, sur le mur d'une maison dont l'âme s'exhale encore, cette inscription taggée, dérisoire, "Sale, Sale 10 K€", suivie d'un téléphone européen.

Dilidjan, une maison traditionnelle
'...des balcons ouvragés à colonnades...'