Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Ererouk
Restes de la façade
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Aghitou
Une pierre tombale
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Bjni
L'église Saint-Serge
Areni
Pierre tombale près de l'église
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Moro dzor
Chemin dans le village
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Ketcharis
Le bac à bougies

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Au matin, pour la première fois, il fait gris. "Mist, fog" dit la jeune femme, désolée. On ne peut monter voir les pétroglyphes. Petit déjeuner soucieux. Quoi faire? Sona ne revient que l'après-midi.

"Peut-on louer un taxi pour visiter Karahunj et Vorotnavank?" Efficacité de l'hôtel. Un quart d'heure, et nous voici sur les hauteurs au nord de Sisian. Notre chauffeur, bienveillant, timide, nous arrête au bord des pierres levées de Karahunj. Plus de deux cents pierres de basalte, qui datent, dit-on de 2000 ans avant J.-C., disposées en ovale, certaines percées à leur sommet de trous.

Karahunj, mégalithes
'...pas une maison, pas un signe humain, à part ces pierres à peine mises en ordre...'

On ne sait pas vraiment quel était l'usage de ce lieu. Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la ville, les nuages commencent à se lever, le soleil frêle marque la terre en contrebas sur ces immenses étendues d'herbe grillée. Le vent siffle dans les pierres. Pas d'arbre ici, mais des fleurs par touffes, jaunes, bleues, et au loin des pans entiers de la montagne violets, sous le vent. Des kilomètres d'espaces ouverts, nus, immobiles, pas une maison, pas un signe humain, à part ces pierres à peine mises en ordre. Nous marchons là, chacun de son côté, nous interpellant parfois comme pour éprouver de l'un à l'autre l'irisation de l'air.