Saintongeoise
Détail de la coiffe
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Voussure du portail
Foussais
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Sur les terres du monde

Tant d’effluves de mort sur les terres de ce monde

qu’on se demande comment le matin peut encore
conduire à l’éblouissement des fleurs, pissenlits, violettes, pâquerettes,
et ces menues fleurs jaunes sur les talus
dont je ne sais pas le nom.

D’un versant, les guerres dont la rumeur enfle, folle,
la drogue et le poison, le fallacieux qui se répand,
insensible au sens raisonné des paroles,
et de l’autre, les fleurs quand on marche,
la tulipe sauvage et rare, qui nous arrête,
qui nous laisse sans voix de bonheur.

Le silence suffirait-il
à raisonner notre impuissance ?

La vie, la mort, qui ne se mêlent pas pourtant
dont on voit bien l’antagonisme
l’une et l’autre dans le quotidien des jours de printemps,
mal assurés du devenir,
la vie qu’on voit de plus en plus précaire
comme l’exception têtue de l’enfance,
qui tente d’échapper aux effluves qui couvrent le monde,
tellement là qu’on n’en discerne plus les douleurs,
tellement là qu’on les remarque à peine
tant on s’habitue au malheur,
à ce qu’il laisse de désolation.

Comment accueillir ce qui vient
avec ferveur, ou l’innocence
ou la beauté des fleurs ?

Écriture 24/03/24

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