Olivier Roy est un intellectuel qui a beaucoup travaillé sur l’Islam, le religieux, dans leurs relations au présent de nos sociétés. En octobre 2022, il a publié “ L’aplatissement du monde ”, un monde passé en quelque sorte à l’extrême réduction d’un laminoir, dont le sous-titre éclaire un peu plus le propos : “ La crise de la culture et l’empire des normes ”.
Comment se construisent les visions du monde au sein des cultures, souvent tellement ancrées qu’elles n’autorisent parfois aucune discussion pendant des siècles ?
C’est un pansement, une petite bande aux bords arrondis, avec une légère enflure au centre, là où la gaze absorbe le sang de la plaie. Ce n’est pas un pansement mais son image. Ou plutôt l’image de deux pansements croisés, croisés à l’endroit crucial, là où le sang coule de la plaie.
C’est le titre d’un dernier livre de Christian Bobin, paru deux mois à peine avant sa mort en novembre 2022.
Dans ce titre du livre de Pierre-Yves Gomez, il y a le mot malin, à comprendre à la fois comme indice du diable qui divise et dissout, et comme ruse et intelligence pour s’imposer.
La mosquée du Shâh donne sur l’immense place d’Isfahan. Elle fut construite par le shâh safavide Abbas Ier au début du XVIIe siècle, après qu’il eut fait de la ville sa capitale.
Nous sommes passés par Natanz un peu par hasard, la petite ville est sur la route d’Isfahan. Reza nous avait dit : “ On s’y arrêtera, vous verrez... ”
Nous avions commencé notre périple en Iran par cette région du nord-ouest proche de l’Arménie et de la Turquie, comme pour partir de terres moins lointaines, plus proches, croyait-on, de nous-mêmes. Et Reza, qui nous guidait, avait voulu nous emmener à la Mosquée Bleue, manière de pierre fondatrice de l’itinéraire.
Les livres qu’on lit se répondent, lancent parfois les uns vers les autres des passerelles. Heureuse coïncidence des lectures.