Arriver ici, depuis Kashgar, est une expérience de l’immense.
Depuis Tachkent, la route rattrape une large vallée aride, qu’on suit longtemps avant d’obliquer vers le Sud, de gravir les montagnes.
Qu’est-ce qui, un jour, fait rêver de la Route de la Soie ? Plus de traces dans la mémoire, mais le sentiment que ces itinéraires, depuis plus deux millénaires de caravanes, de commerce lent mais dense, ont forgé, confronté des visions du monde.
Me revoici dans cette chambre étroite
où j’ai tracé sur toi les premiers signes,
après vingt ans, quelle part enrichie de l’espoir,
quelle avancée plus loin que nous,
quelle connivence tangible des corps ?