C’est un livre épais, près de 1400 pages en caractères serrés. C’est un livre admirable qui révèle, à mesure des longues heures de lecture, ce que peuvent les mots modestes, et ce que l’écriture peut avoir de fertile, à son insu parfois.
Ça tient dans un triangle de trois chemins sans doute autrefois et plus avant dans le temps, quelques masures de pêcheurs à l’origine, il y a bien longtemps.
Le matin, nous étions descendus vers les arbres à encens, après la nuit sur ce plateau rocailleux qui dépouillait de tout. Je m’étais dit que le paysage vidait en nous les décombres des jours, que c’était comme la nudité d’un cloître.
C’est début août. Sur la photo il y a devant la maison un arbre immense. Nous sommes venus pour l’arbre et derrière, la maison longue qui suit la pente douce du sol.
Nous allions parfois vers la mer. C'était dans l'échancrure de l'hiver, quand la lumière gagnait en douceur dans les jours de février. Il y avait peu de monde dans l'air encore vif, seulement quelques voix parfois au détour du sentier.
C’est dans les Quarterons, derrière les maisons, des pièces de terre reliées par des sentes larges comme un pas.
Plus d’un an que des vagues de virus tournoient dans nos têtes, saturant l’espace et nos échanges et toute parole commune.
Chez une amie près de Liège, elle nous dit : “ C’est à deux pas, Amsterdam, vous verrez la lumière et l’eau ”. Première fois que nous traversons la lumière qu’on a lue dans les livres.
C’est à midi, dans un village, il est entré, il marche c’est pour découvrir encore des terres, nous entrons toujours dans de nouvelles vies, il ne voit personne à midi, sauf au loin dans l’opposé de la place un homme à vélo.