Quelques jours à Istanbul, pour éprouver cette mêlée des cultures qu’on pressentait, mais qu’on n’a rencontrée nulle part ailleurs.
C’est dans l’hiver, après les nuits longues où les corps s’engourdissent. C’est après l’insensible moment des attentes, quand le corps reste reclus, forgé sur lui seul. Quand tout semble étal, enclos sur soi, quand on ne sait plus ce qui pourrait nous délivrer.
Qu’ai-je à puiser dans le lointain du temps qui ferait comme une eau claire pour ces temps-ci des vies ?
Je rouvre ce livre de Michel Deguy, Poèmes de la Presqu’île, publié il y a soixante ans, mais que j’avais acheté le 2 septembre 1970, à Nantes – c’est noté sur la page d’entrée.